Possédez-vous du curcuma parmi les épices de votre cuisine ? En connaissez-vous les vertus ?

Venez les découvrir et ne négligez pas de profiter de ses bienfaits !

Les origines du curcuma 

Originaire d’Asie du Sud-Est, ce gingembre à la chair orangée est très prisé dans les rites religieux hindous, et par la médecine ayurvédique et chinoise.

Ses pigments ont servi de teinture aux robes des bonzes et donné sa couleur jaune au curry, dont il est le principal ingrédient (jusqu’à 25 %). Parmi les 50 espèces, c’est au Curcuma longa que l’on recourt pour un usage médicinal. 

Le terme « curcuma » vient de l’espagnol qui l’a lui-même emprunté à l’arabe kurkum, lequel désignait originellement le safran. Il est apparu dans la langue française en 1559.

Quel curcuma choisir ?

Le rhizome frais est nettement plus savoureux que la poudre, mais on le trouve rarement en Occident. Vous pouvez chercher du côté des épiceries asiatiques. N’achetez la poudre qu’en petites quantités, car son arôme se dissipe rapidement.

Comme beaucoup d’épices, le curcuma est de plus en plus irradié en vue d’augmenter sa durée de conservation et de limiter les infestations d’insectes ou de maladies durant l’entreposage. Veillez donc à acheter du curcuma d’origine biologique pour ne pas bénéficier des effets néfastes des irradiations.

Les vertus du curcuma

Le curcuma est, en particulier grâce à la curcumine qui le compose un excellent antioxydant. Il lutte ainsi contre le stress oxydatif qui provoque le vieillissement cellulaire accéléré, les maladies cardiovasculaires et les maladies de dégénérescence comme celle d’Alzheimer.

Le curcuma a des propriétés anti-inflammatoires. La médecine ayurvédique l’utilise pour soigner des arthrites, des rhumatismes, des inflammations oculaires. Des recherches ont permis de décrypter son mode d’action : « Il n’empêche pas l’inflammation, mais la module, résume Franck Dubus, il “éteint le feu”. En fait, il inhibe les enzymes, qui participent à la synthèse des substances inflammatoires. Des études cliniques prometteuses ont été conduites sur les colites ulcéreuses.

Ces deux premières propriétés font du curcuma une épice qui prévient les cancers. Le curcuma occupe une place importante dans l’alimentation des populations de l’Inde, qui en consomment jusqu’à 2 g par jour. Bien qu’aucune étude ne le démontre directement, il semble y avoir un lien entre la consommation particulièrement élevée de curcuma et la faible incidence de certains cancers (comme le cancer colorectal) en Inde et dans d’autres pays asiatiques. Chez des fumeurs, un essai clinique a démontré que la consommation quotidienne de 1,5 g de curcuma pendant 30 jours diminuait les composés cancérigènes présents dans l’organisme.

Le curcuma prévient et guérit les troubles intestinaux en stimulant le foie et en favorisant l’excrétion de la bile. En régulant l’hyperacidité, il prévient ainsi les parois de l’estomac contre les brûlures gastriques. Sa présence dans le curry n’est donc pas anodine, il vient contrebalancer l’acidité à laquelle peuvent conduire les épices « chaudes ». Enfin, il interagit avec les enzymes du foie qui sont responsables de la détoxication. Il facilite ainsi l’élimination de certains toxiques, comme l’arsenic ou ceux liés à la prise de médicament.

La curcumine présente dans le curcuma a des effets hypochorestérolémiants, c’est à dire prévenant l’oxydation du « mauvais » cholestérol (LDL) et diminuant le cholestérol total. Cela  laisse présager que le curcuma pourrait prévenir l’apparition d’athérosclérose et d’autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Enfin, le curcuma a des effets hépatoprotecteurs (protège le foie) et antimicrobiens. Il est riche en fer et en manganèse.

Précaution 

Certains composés du curcuma possèdent un effet antiplaquettaire in vitro. Il faut donc éviter une grosse consommation en cas de prise de médicaments tels que l’aspirine, l’héparine ou le coumadin car cela pourrait potentialiser l’effet anticoagulant. 

Quelle quantité utiliser chaque jour ?

Vous pouvez consommer 1,5 à 2 g par jour, c’est à dire l’équivalent d’une cuillère à thé rase. en l’associant à une pincée de poivre, vous augmentez sa biodisponibilité (sa capacité à être absorbé par votre organisme) 

Pour aller plus loin, découvrez Le curcuma, vertus et bienfaits de Yves Requena

Voici donc une épice à rajouter à votre « pharmacie culinaire « !

Allez-vous l’utilisez régulièrement ? Je vous y encourage !

Source : Passeport Santé ; les vertus du curcuma d’Amélie Padioleau