Lorsque l’on parle communément de l’intolérance au gluten, on désigne généralement la maladie de cœliaque. Or, il existe deux autres formes d’intolérance au gluten. La première est l’allergie au gluten, rare mais très grave, la seconde la sensibilité au gluten, très commune (environ 10 % des français) mais peu connue.
L’allergie au gluten
Je ne développerai pas cela ici car cette maladie est très rare. Elle est caractérisée par une réaction allergique rapide et manifeste parfois grave : rougeurs, œdèmes, démangeaisons, choc anaphylactique pouvant entraîner la mort.
La sensibilité au gluten
Cette forme d’intolérance au gluten est plus perfide que la maladie de cœliaque. En effet, on ne retrouve chez les malades ni les lésions intestinales, ni les anticorps présents dans la maladie de cœliaque. Cette maladie peut donc passer inaperçue aux yeux du médecin pendant des années.
Voici une description de cette maladie donnée par Julien Venesson dans son livre Gluten, comment le blé moderne nous intoxique :
« La sensibilité au gluten se caractérise par la présence de symptômes liés à l’ingestion du gluten, pratiquement les mêmes que ceux retrouvés dans la maladie de cœliaque : diarrhées chroniques, ballonnements, indigestion, acidité gastrique/reflux gastro-œsophagien, fatigue chronique, syndrome du colon irritable, irritabilité, dépression/anxiété/attaque de panique, douleurs articulaires, fragilité osseuse, maux de tête, migraines, aphtes chroniques, pour ne citer que les principaux.
Les symptômes de la sensibilité sont les mêmes que ceux de l’intolérance, à l’exception des complications (maladies auto-immunes, cancers,…) et peuvent conduire le médecin à des erreurs de diagnostic- son diagnostic peut s’orienter vers une fibromyalgie, une spasmophilie ou pire.
Les mécanismes à l’origine des symptômes de la sensibilité au gluten n’ont pas été élucidés, mais la réalité de cette condition a été démontrée dans plusieurs études et notamment une menée en 2011 par une équipe de chercheurs australiens. »
Je vous passe les détails de cette étude, mais pour ceux qui le veulent vous pouvez la retrouver à la page 74 du livre.
« Dans la sensibilité au gluten, il semble que ce soit l’immunité innée qui s’active pendant la digestion pour empêcher le gluten d’agir de manière néfaste au niveau des jonctions serrées (je rajoute de l’intestin, voir article sur le fonctionnement de l’intestin pour comprendre un peu mieux). Cette réaction immunitaire provoque alors des symptômes digestifs (douleurs, ballonnements, fatigue). Beaucoup plus fréquente que la maladie de coeliaque, la sensibilité au gluten toucherait au moins 10 % des français soit plus de 6,6 millions de personnes.
Pour diagnostiquer une sensibilité au gluten, le seul moyen à l’heure actuelle consiste en l’éviction totale du blé et des céréales qui contiennent du gluten (je rajoute : blé, kamut, seigle, orge, épeautre, avoine, maïs). Si les symptômes s’estompent en quelques jours ou quelques semaines lorsque la personne élimine totalement le gluten de son alimentation et que les tests de la maladie de cœliaque sont négatifs, alors on peut affirmer qu’elle est sensible au gluten. »
Voilà un petit aperçu de cette maladie si peu connue mais qui touche peut-être plusieurs d’entre nous.
N’hésitez pas à faire l’expérience de supprimer le gluten de votre alimentation (en particulier le blé) pendant un certain temps si vous souffrez de ces symptômes.
J’attends vos commentaires !
J’ai arreté le gluten pendant deux ou trois jours et quand je l’ai repris je n’ai rien ressentis de particulier mais je vais bientôt l’arrêté pendant une semaine pour voir.
Mais je ne suis pas sur que le blé soit néfaste pour la santé, dans la médecine indienne l’ayurveda le blé est interdit pour ceux qui sont de composition Kapha les personnes de composition vatta et pitta peuvent en consommer (tiré du livre l’ayurveda au quotidien).
Dans la médecine tibétaine le blé est aussi présent.
le blé consommé en quantité légère n’est peut être pas si mauvais (1 fois par semaine), c’est surtout le sucre blanc qu’il faut éviter (véritable poison).
Bonjour Ludovic,
Merci de votre commentaire.
Pour voir les effets d’un changement d’alimentation sans gluten, il faut au moins faire cela pendant 2 semaines.
Pour ce qui est du blé, le problème est que depuis environ 70 ans, il a été extrêmement hybridé et trafiqué, ce qui en fait le premier des OGM. Et de ces hybridations sont nées de nouvelles protéines indigérables par l’organisme. Le blé d’antan n’était pas ainsi. Je vous invite fortement à lire le livre de Julien Venesson auquel je fais référence dans cet article pour avoir une approche plus complète.
bien cordialement
je croyer que dans le grand epeautre il ni aver pas de gluten esque vous pouvez méclairée un peu plus sure ce sujet merci d’avanse yanita
Bonjour Yanita,
Dans le grand épeautre, il y a du gluten, mais ce n’est pas un gluten allergisant comme celui du blé. C’est dans le petit épeautre (ou engrain) qu’il n’y a pas de gluten.
bien cordialement
le plus dur pour moi serait de faire un petit dej sans cereale ou pain. que me conseillez vous pour le matin?
Vous pouvez consommer du pain fait avec de la farine d’épeautre (ou des biscottes ou craquottes d’épeautre). Vous pouvez aussi trouver des flocons d’avoine (il faut les faire cuire) ou d’épeautre (à ébouillanter). Il y a sur le blog la recette du habermus d’épeautre (bouillie pour le petit dèj). je vous conseille fortement l’épeautre au petit déj car c’est un vrai sucre lent (IG 40) qui permet de ne pas avoir fin jusqu’à midi.
Je vais essayer pour voir. En fait, je ne suis vraiment pas sur d’être intolérant au gluten mais je peux toujours essayer de ne pas en manger pendant 1 semaine. Je verrai bien si mes ballonnements s’améliorent.
Je vous conseille d’arréter pendant 10 à 15 jours tout ce qui est à base de blé (pain, pâte, viennoiseries, pizza…) et de le remplacer par l’épeautre. Vous devriez voir la différence assez vite. pour les ballonnements, vous pouvez aussi vérifier que vous n’êtes pas intolérant aux laitages de vache.