Je voudrais aujourd’hui commencer une série de quatre articles sur l’intestin grêle.
Mon but est de vous expliquer son fonctionnement le plus simplement possible pour que vous puissiez toucher du doigt combien il est important de le préserver par une alimentation saine.
Voici les quatre volets :
- la structure de l’intestin grêle
- le rôle de l’intestin grêle
- l’importance de la flore intestinale
- les conséquences d’une hyperperméabilité de l’intestin grêle
La structure de l’intestin grêle
Parmi les organes de notre corps, l’intestin grêle tient une place particulière.
C’est un organe clef dont le fonctionnement va influer directement ou indirectement sur la santé générale d’un organisme.
En effet, la muqueuse intestinale sert de barrière entre le milieu intérieur de l’organisme humain et de dangereux facteurs de l’environnement comme les bactéries et certaines molécules alimentaires.
L’intestin grêle va de l’estomac (pylore) au colon
(sphincter iléocaëcal), et mesure de 5 à 6 m de long. Il est composé de trois parties : le duodénum (a-b), le jéjunum (b-c) et l’iléon (c-d).
Schéma 1
La paroi intestinale est formée de plusieurs couches dont la muqueuse.
Nous nous intéresserons uniquement à la structure de la muqueuse car c’est à son niveau que se déroule l’absorption sélective des substances digérées.
La muqueuse est formée d’une seule épaisseur de cellules appelée épithélium (…désolée pour ce nom barbare !).
Elle présente de très nombreuses excroissances de 0,1 à 0,8 millimètre de haut, nommées villosités, séparées par des parties plus creuse nommées cryptes. Cette disposition accroît considérablement la surface fonctionnelle de l’intestin, qui dépasse 100 mètres carrés. Si l’on tient compte de la bordure en brosse des entérocytes, cette surface atteint même 600 mètres carrés.
Schéma 2
L’épithélium est constitué par plusieurs variétés de cellules dont :
– Les entérocytes ou cellules absorbantes
De beaucoup les plus nombreux, ils sont hauts, étroits, formant une palissade. Au pôle apical (c’est-à-dire au sommet), les entérocytes portent une structure en brosse. Leur durée de vie moyenne est courte car les agressions des éléments intra-intestinaux abrègent leur vie, mais le renouvellement est rapide à partir des cellules souches qui se trouvent dans les cryptes (voir schéma 2).
Les entérocytes sont liés les uns aux autres par trois types de jonctions :
- Les jonctions serrées relient les parois latérales des entérocytes. Ces jonctions ne sont pas statiques. Elles peuvent être plus ou moins serrées.
- Les jonctions intermédiaires ou adhérentes, situées au-dessous des jonctions serrées.
- Les desmosomes, placés au-dessous des jonctions adhérentes, sont assimilables à des boutons pression.
Schéma 3
– Les cellules à mucus
Elles sécrètent ente autre trois litres de mucus par jour. Ce mucus dont le pH est alcalin est chargé de protéger la muqueuse intestinale contre divers agresseurs : pH extrêmes des sucs digestifs, enzymes digestives, bactéries et aliments.
– Les cellules M
Elles représentent 5 à 10 % du total des cellules. Elles ont un rôle important dans les défenses immunes de l’intestin.
Ici s’achève notre premier volet .
J’espère que les schémas vous ont permis de visualiser la structure de la muqueuse du grêle.
Ces premières connaissances ( mêmes si elles sont un peu techniques !) sont nécessaires pour comprendre l’importance d’avoir une alimentation saine pour préserver notre capital de vie.
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