L’acné est une maladie peu influencée par la génétique. Elle est très répandue en particulier chez les adolescents, mais on la retrouve aussi chez nombre de personnes ayant depuis longtemps dépassé l’âge de la puberté.
Qu’est-ce que l’acné ?
Les passages entre guillemets sont extraits de Gluten, mensonge et propagande de Julien Venesson
« L’acné est caractérisée par une production excessive de sébum, une obstruction du follicule pileux et la prolifération exagérée d’une bactérie normalement présente dans la peau : propionibacterium acnes.
Bien que ces symptômes soient très fréquents, on n’en connaît pas encore tous les tenants et aboutissants. L’influence des hormones n’est plus à démontrer, que ce soit dans le cadre de la puberté ou bien lors de l’utilisation de fortes doses de stéroïdes anabolisants. »
Quels sont les traitements utilisés classiquement ?
« Les traitements les plus utilisés sont les antibiotiques, de moins en moins efficaces en raison de leur utilisation abusive qui rend les bactéries résistantes, et le zinc, qui permet de réduire l’inflammation.
Mais le traitement phare reste l’isotrétinoïne, un dérivé de la vitamine A, plus connue sous le nom de Roaccutane, efficace dans 80% des cas.
Il y a 10 ans, on réservait son utilisation aux cas d’acné très sévères en raison des nombreux effets secondaires. Aujourd’hui, je croise régulièrement de jeunes femmes avec une acné modérée qui ont obtenu le traitement en faisant les yeux doux à leur médecin.
L’isotrétinoïne est une substance non dénuée d’effets secondaires : prendre ce médicament, c’est un peu comme s’intoxiquer avec de fortes doses de vitamine A, d’où de nombreux effets secondaires qui sont exactement ceux de l’excès de vitamine A : peau très sèche, démangeaisons, desquamation (décollement et perte d’une couche de peau), chute de cheveux, troubles de la vue, destruction du foie, douleurs articulaires et surtout augmentation du risque de dépression et de suicide. Ah, j’oubliais, certains effets secondaires peuvent être irréversibles, en particulier la sécheresse cutanée, les yeux secs et la perte de l’acuité visuelle. »
Et, l’alimentation dans tout ça ?
« Aujourd’hui, on balaie d’un revers de main son influence; pourtant, dans les années 50, tous les traités de dermatologie à la disposition des médecins l’évoquaient et on conseillait couramment la suppression des aliments gras, du chocolat et des produits sucrés pour améliorer l’acné.
C’est là en effet que se trouvent les données les plus intéressantes. L’alimentation moderne semble posséder les deux ingrédients magiques pour booster nos hormones responsables de ce merveilleux décor cutané : les produits laitiers et le blé avec son index glycémique stratosphérique. Plus vous consommez de produits laitiers et d’aliments à index glycémique élevé, plus votre acné s’aggrave. »
Une étude menée par des chercheurs australiens sur des adolescents a donné les résultats suivants : au bout de trois mois, le nombre de lésions cutanées a été divisé en deux comparativement aux adolescents qui n’avaient pas changé d’alimentation. Et les effets secondaires ? aucun !
Le blé est incriminé dans nombre de maladie de la peau comme le psoriasis, la dermatite herpétiforme, l’eczéma atopique.
Essayer un régime sans gluten et produits laitiers de vache pendant trois mois est très conseillé avant de se tourner vers des médicaments dont les effets secondaires sont importants. Vous pouvez y associer des tisanes de romarin pour drainer votre foie.
Le soja a une action sur le système hormonal. Il peut donc effectivement avoir une influence sur les boutons d’acné en particulier pendant l’adolescence.