Pendant des années le beurre a été discrédité au profit de la margarine à coup de slogans et propagandes. Mais qu’en est-il réellement ? Le beurre est-il vraiment la cause de nos maux ?
Les huiles sont-elles si mauvaises pour la santé ? Une alimentation sans graisse est-elle vraiment bénéfique et fait-elle maigrir ?
Contrairement à beaucoup d’idées reçues, les bonnes graisses sont bénéfiques et nécessaires au fonctionnement de notre organisme.
Pour répondre aux besoins de notre métabolisme et de nos activités, notre corps a besoin de trois types de graisses :
- des graisses saturées , en petite quantité
- des graisses mono-insaturées, en assez grande quantité
- des graisses poly-insaturées, en moyenne quantité
Nous allons regarder les bienfaits et les erreurs à éviter dans notre consommation de beurre et d’huiles.
Une consommation modérée
Le beurre contient :
- de nombreux minéraux,
- 76 acides gras naturels dont 58 à 65 % d’acides saturés, 29 à 37 % d’acides insaturés, 3 à 4 % d’acides doublement insaturés et 1 à 2 % d’acides poly-insaturés.
Le beurre étant une émulsion naturelle, il peut être assimilé directement par le sang et véhiculé dans les cellules du corps sans que le foie intervienne.
Tout est une question de mesure :
- une consommation modérée de beurre non chauffé et non frit est digeste et bien tolérée par les bien portants et les malades. Il est conseillé de rajouter le beurre au plats peu après la cuisson.
- une consommation sans mesure augmente la masse graisseuse des personnes en surpoids.
Le choix des huiles
Actuellement, le rayon des huiles dans les magasins est très fourni, mais qu’elles sont celles qui sont bonnes pour la santé ?
- Le premier critère à respecter est de regarder la manière dont l’huile a été extraite. Seules les huiles extraites par première pression à froid sont bonnes pour la santé. Les autres modes d’extraction à chaud ou par solvants sont nocives pour la santé.
- Le second critère est la concentration de chaque huile en acides gras saturés, mono-insaturés ou poly-insaturés.
Voici ci-dessous un tableau indiquant ces proportions pour les huiles les plus couramment utilisées :
Variété d’huile | saturée | Mono-insaturée | Poly-insaturée |
Huile de colza | 7 | 55 | 33 |
Huile d’olive | 14 | 72 | 9 |
Huile de tournesol | 12,5 | 24 | 63 |
Huile d’arachide | 19 | 46 | 30 |
Huile de germe de maïs | 13 | 24 | 59 |
Huile de noix | 8 | 20 | 60 |
Vous pouvez privilégier l’huile d’olive, de tournesol et de colza. On trouve aussi des mélanges de ces trois huiles avec de l’huile de carthame (très bonne pour la santé).
Les acides gras mono-insaturés permettent l’augmentation du taux de bon cholestérol et peuvent dissoudre les dépôts artériosclérotiques des vaisseaux protégeant ainsi contre l’infarctus du myocarde et l’attaque d’apoplexie.
Il est conseillé, comme pour le beurre, de mette l’huile peu près la cuisson pour qu’elle garde toutes ses vertus et ne devienne pas difficilement digeste.
Les fritures ne sont donc pas conseillées, il est bon qu’elles fassent partie des mets occasionnels.
Veillez aussi à privilégier les huiles issues de l’agriculture biologique pour être moins exposés aux pesticides et engrais utilisés dans les cultures.
La margarine
C’est un substitut chimique du beurre qui a été recommandé dans les années 1970 à tous les patients hyper-cholestérolémiques.
Elle contient des acides gras trans qui nuisent à la santé, bouchent les vaisseaux sanguins et peuvent provoquer infarctus du myocarde, attaque d’apoplexie, thrombose, surpoids, diabète.
Il faut savoir que la guerre faite au cholestérol depuis ces années là a été menée à coup de propagandes et de mensonges grâce à des sommes colossales.
Le cholestérol est une substance propre au corps et nécessaire au contrôle des processus vitaux. C’est un composant essentiel des membranes cellulaires.
Les produits hypocholestérolémiants ont été a l’origine de nombreux décès et cancers car un taux trop bas de cholestérol rend les parois des cellules poreuses. Les virus et substances cancérigènes peuvent ainsi pénétrer au cœur des noyaux cellulaires et provoquer des cancers.
Le bon cholestérol (HDL) et le « mauvais » cholestérol (LDL) sont nécessaires à l’organisme. Ce n’est qu’en cas de perturbation du métabolisme des graisses par suite d’une insuffisance en bon cholestérol que le cholestérol n’est plus décomposé et qu’il se loge sous forme de mauvais cholestérol dans les vaisseaux.
Ce qui est important c’est donc de maintenir un équilibre entre ces deux cholestérols, en consommant de bonnes huiles.
Une dernière remarque : l’excès de stress peut entraîner l’augmentation du cholestérol. Dans ce cas, il est bon de privilégier des techniques de relaxation pour permettre l’élimination du stress accumulé.
N’ayez donc plus peur ni du beurre, ni des huiles, ni du cholestérol !
Mais rééquilibrez votre alimentation et consommez avec modération des graisses de bonne qualité.
Dites-moi si vous allez tenter l’expérience !
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